La danse [im]mobile


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La danse [im]mobile

18, 19, 25, 26 octobre 2013 - 20 h 30
22, 23, 29, 30 novembre 2013 - 20 h 30

Auditorium du Conservatoire Léo Delibes
59 rue Martre – 92110 Clichy-la-Garenne

Entrée 10 € (reversés à l'
ARSLA)
Réservations 01 47 15 98 50 / 98 51 (tous les jours de 15 h à 20 h)

Entre la répétition du mardi 15 octobre 2013, à laquelle  Siegfried et moi étions conviés, et la première représentation, vendredi 18, énormément d'émotion au rendez-vous de ce spectacle unissant comédiens, dont certains atteints de la maladie de Charcot, et danseurs hip hop.

Mardi, expérience unique. Arrivés au conservatoire, c'est d'abord le chaleureux accueil de Sofia Martinez, responsable communication et relations publiques du théâtre Rutebeuf, qui nous conduit à l'auditorium où nous tombons en plein réglage lumière des différentes séquences du spectacle. Tout au long de l'après-midi, sous la conduite de Clémentine Célarié, assisté de Manuel Durand, Jacques Rouveyrollis et Jessica Duclos vont définir couleurs, intensités, timing… de manière à accompagner au mieux la chorégraphie, atteindre l'effet recherché pour chaque scène, et à soigner les transitions.

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Moi qui aime bouger avec un fauteuil, je savais que c'était possible. Sans trop en faire, forcément. Mais là, c'est de la magie pure à travers cette histoire entre un roi (Thierry Monfray, à l'origine du projet) et une reine (Lauren) : visages illuminés par un sourire, gestes délicats, corps qui bougent ou que l'on bouge, fauteuils se mouvant en courbes élégantes et majestueuses arabesques, avançant, reculant, se croisant, se frôlant doucement avec grâce et beauté, avec la fluidité de l'eau. Conjugué aux jeux de lumières et d'ombres sur les superbes costumes créés par Mélisande de Serres, tout en couleurs, transparences, reflets effleurés, exquises irisations, ce que réalise la troupe – Lauren, Clémentine, Thierry, Virgile Amour et Salomon Asaro – ne peut que provoquer l'émerveillement.

À l'issue de la répétition, nous nous réunissons tous – le physicien Étienne Klein s'est joint à nous – pour partager nos impressions et échanger les réflexions que suscite en nous ce "conte amoureux sur les corps immobiles dont les esprits dansent à l'infini…". Des moments intenses prolongés au Café du théâtre autour d'un verre de blanc, en compagnie de ma chère Emmanuelle Okbi, directrice du Rutebeuf. Cette dernière nous propose, pour couronner la soirée, une petite visite au théâtre pour le faire découvrir à Siegfried. Presque tout le monde est là, fidèle au poste, et ça fait plaisir de se revoir.

Vendredi soir, grande première et la salle est pleine ! Ce que nous avons entr'aperçu et pressenti à l'occasion de la répétition du mardi se déploie maintenant, lumineux, abouti, superbement mis en musique, prenant son sens sous nos yeux éblouis. On en oublie même les efforts, l'énergie nécessaire, et les longues semaines de travail pour obtenir un tel résultat. Et le public ravi, ému, remercie debout par de très longues minutes d'applaudissements cette union harmonieuse de deux mondes – mobile / immobile –, cette très belle et forte leçon de vie pour nous tous qui sommes sur Terre.



Après le spectacle, nous nous retrouvons autour d'un buffet pour féliciter à nouveau les artistes et toute l'équipe et leur dire notre joie de cet instant partagé.

Le projet

Merci encore à tous pour ce magnifique et bouleversant spectacle, avec l'espoir qu'il pourra être présenté ailleurs et notamment en province :-)

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