Ultime atome



Le virtuel les a rassemblés
Erwens écrit et chante
Sara écrit et déclame
Un jour…

Erwens : « Dis-moi, j'ai un texte qui pourrait être dit en slam... ça t’intéresse ? »
Sara : « Avec plaisir, je serais ravie de collaborer avec toi. »

Et ça donne ça…ici bonne écoute

Bientôt mis en musique par Erwens

Pour en savoir plus cliquez sur
Erwens
un chanteur que j’apprécie beaucoup,
son album « Contes à rebours » est un délice.

——

 J’ai eu des cernes à Genève, laissé mes particules
Partir à ta recherche, aidé de mon pendule.
Troqué mon côté pile pour une plus belle face,
Histoire d’embêter un peu le temps qui passe.
 
Et je m’endors sur le pas de la case,
Je m’endors sur le pas de la case de l’oncle Tom
Ma fin du monde est ton ultime atome,
Au fil des jours, et des tours de cadran,
J’te veux la nuit, je veux qu’nos jours soient permanents,
 
Et dans la forêt noire de mon dernier coucou,
J’ai fait semblant d’te croire, dormant comme un hibou.
Et mes passe-temps comme passe murailles,
M’ont très vite aiguillé vers une de tes failles.
 
De l’autre côté du miroir, à l’envers du cadran,
Porté par le fardeau de tant, de tant de temps,
Se dessinait l’image de rien qu’une moitié d’homme,
Dont l’histoire éphémère, se résume à plus d’un tome.
 
Et je m’endors sur le pas de ma case,
Je m’endors, si t’es pas là, comme un fantôme.
Ma fin du monde n’est qu’un ultime atome.
Au fil des jours, et des tours de cadran,
J’veux des nuits,  j’en veux c’est permanent.
 
Salle des pas perdus, et des trous de mémoire,
J’ai trouvé inconnues, quelques lueurs d’espoirs,
Semées là par hasard, qui me montraient du doigt,
Me disant ingénues, prends ces âmes, ouvre-toi !
 
Ouvrir mon cœur à quoi, ouvrir mon cœur à qui ?
Les donneurs de leçons, n’ont pas droit de citer,
Ce qu’il y a de plus vil, ce qui leur est acquis,
Ne sert qu’à leur donner une odeur de sainteté.
 
Et je m’endors sur le pas de la case,
Et je m’endors sur le pas de la case de l’oncle Tom.
La fin du tome est dans un autre monde,
J’fais des tours, j’fais des tours de cadran,
Même les nuits,  ne sont plus comme avant.
 
Et si nos âmes sont,  juste en lignes de mire,
Ce n’est que par péché, que nos cœurs les déchirent,
Pour mieux les accrocher, à des bonheurs fugaces,
Comme de simples appâts, en forme de grimace.
 
Depuis, mes tours de verre ont pris de la bouteille,
En hissant la vie même, à un autre barème,
Et ce temps si précieux, prisonnier d’un poème,
N’est plus rien  qu’un reflet, à nul autre pareil.
 
Et je m’endors pas à  pas sur ce tome,
Je reviens sur les pas de ma case départ
La fin de l’homme, est dans un autre monde,
Sans détours je sais que j’aurai le cran,
Car mes nuits,  ne sont plus comme avant.

© Erwens - SACEM